La star internationale du basket des années 90, Paoline Ekambi, 58 ans, a révélé au journal l’Équipe avoir été victime de viols incestueux commis par son père de l’âge de 14 ans à 17 ans.

Elle raconte comment cela a commencé. Une porte qui s’entrouvre derrière elle, son père qui entre et qui lui dit : » Tu ne m’as jamais embrassé. » Et là, le calvaire qui durera 3 ans commence.
De ces viols répétés, il lui reste encore ses angoisses. Désormais, elle ne peut plus supporter d’être dos à une porte. Elle se sent vulnérable. Au restaurant ou dans sa chambre, c’est face à la porte qu’elle doit se situer.
Paoline rappelle que l’inceste, c’est aussi la complicité des proches, des autres adultes de la famille. Sa mère et toute la famille savaient. Mais pour ne pas briser l’unité familiale, chacun se mure dans un silence destructeur.


Heureusement, elle a pu compter sur le soutien de ses coachs qui ont fait tout pour la tenir à l’écart de son bourreau jusqu’à programmer des entraînements personnalisés le week-end. Mais, rien ne change. Porter plainte? Paoline y a pensé mais la perspective de détruire l’équilibre familiale l’a faite renoncer.
Comme Paoline, de plus en plus de personnes osent témoigner de l’inceste qu’elles ont subi. L’ouvrage La familia grande de Camille Kouchner suivi du #metooincest a permis de prendre conscience de l’ampleur du problème. Il faut maintenant que la loi suive.