Lors d’un défilé virtuel pour la collection hommes automne-hiver 2021, Louis Vuitton a crée la surprise en faisant défiler un mannequin qui tenait un sac en madras confectionné par le créateur américain d’origine ghanéenne, Virgil Abloh.

Virgil Abloh a voulu créer une collection engagée. À travers son nom, « Ebonics », la collection entend questionner le racisme, l’homophobie ou encore la transidentité de la société. Les tissus tels que le madras ou le kente (tissu africain) souvent absents des podiums européens trouvent tout de même une timide place dans ce défilé virtuel de 11 minutes.
Seulement, voilà, l’image de ce sac en madras a ravivé le débat sur l’appropriation culturelle. Alors que certains se félicitent de voir leur tissu local sur les grands podiums, pour d’autres la marque de luxe ne fait que s’approprier un tissu local antillais.
S’il est coutume de voir le madras sur les étalages aux Antilles, on peut tout de même rappeler que l’origine de ce tissu se trouve en Inde, dans une ville anciennement appelée Madras.
Malgré cela, pour une partie de l’opinion, les choses sont claires. On leur a « volé » leur tissu local.
D’autres se réjouissent, au contraire.
De son côté, la marque se défend d’avoir utilisé du madras. Il s’agirait plutôt d’un tissu écossais appelé tartan. Rappelons que le madras s’inspire lui-même du tartan.
Alors madras ou tartan? Inde ou Antilles? Le sujet continue de faire parler.