Le cacao, l' »or brun », est une industrie qui génère plus de 100 milliards de dollards par an. Les grandes firmes occidentales ont le monopole sur ce business aux dépens des producteurs locaux africains voués à la précarité.
Travail forcé
Depuis plusieurs années, Nestlé et Cargill, 2 géants du chocolat et du cacao, sont accusés de travail forcé et de travail sur Mineurs dans les plantations de Côte d’Ivoire.
En effet, six Maliens disent avoir été capturés dans leur enfance puis maintenus en esclavage dans des plantations ivoiriennes, où Nestlé et Cargill achetaient du cacao. En 2005, ils ont donc porté plainte aux Etats-Unis contre Nestlé et Cargill.
«La police intercepte régulièrement aux frontières des convois d’enfants venus de la sous-région destinés à servir de main-d’œuvre bon marché dans les plantations de cacao», a constaté sur le terrain Jean-Mermoz Konandi, rédacteur en chef du portail de l’économie en Afrique de l’Ouest Sika Finance.

Le directeur général de Nestlé en Côte d’Ivoire, Thomas Caso confirme que «le procès est toujours en cours, et que la prochaine étape se jouera devant la Cour suprême aux Etats-Unis».
Aujourd’hui, les enfants des plantations sont parfois envoyés par leurs parents qui se trouvent en situation de pauvreté. La plantation de cacao devient donc le nouvel El Dorado.
Planteurs locaux, des travailleurs pauvres
La Côte d’Ivoire et le Ghana qui représentent à eux deux les 2 tiers de la production de cacao, sont d’ailleurs bien décidés à oeuvrer contre la pauvreté sur le continent notamment contre la précarité des producteurs locaux de cacao. 50% des planteurs africains vivent sous le seuil de pauvreté selon la Banque Mondiale.
Les 2 pays exigent donc que les multinationales rémunèrent correctement les producteurs locaux. Ainsi, les grandes firmes doivent à présent s’acquitter d’un «différentiel de revenu décent», soit une prime de 400 dollars par tonne, pour améliorer les revenus des planteurs. Malheureusement, certaines grandes entreprises occidentales telles que Hershey ne paient pas cette prime destinée aux planteurs africains.
Alors, pour mettre ces firmes sous pression, les 2 pays ont refusé de délivrer les certifications de cacao durable à certaines grandes multinationales. Ces certifications prouvent au consommateur de cacao que l’entreprise respecte une certaine éthique en terme de travail et de commerce équitable. La suppression de ces certifications est un moyen de faire pression sur l’image de ces grandes firmes internationales. Cela sera-t-il efficace?
Et vous, qu’en pensez-vous?