Qui se préoccupe du sort des femmes migrantes venues d’Afrique et plus précisément du Nigeria? Et pourtant, elles sont plus de 80% à nourrir malgré elles, des filières de prostitution en Italie.

Difficile de s’échapper

Les filières de prostitution fonctionnent toutes sur le même schéma. Dans un premier temps, on fait miroiter aux femmes et à leur famille une vie de rêve en Occident.

Une fois arrivées sur place, les jeunes femmes se voient retirer leurs papiers. Puis, on leur demande de rembourser la somme investie dans leur voyage. Bien évidemment, elles n’ont pas une telle somme en leur possession. Alors, sous pression de leurs passeurs, elles sont forcées de se prostituer. Elles pourraient décider de retourner au pays mais elle prendrait ainsi le risque de décevoir toute leur famille.

Et pour maintenir les récalcitrantes qui voudraient s’échapper, on brandit la menace des forces spirituelles appelées « juju » (prononcé « joujou »).

Peur, pression familiale, pression spirituelle etc… Autant de raisons qui rendent difficile le fait de s’échapper.

À l’aide…

Heureusement, aujourd’hui, ces femmes peuvent compter sur l’aide de l’association Women of Bénin dont la présidente est Osas Egbon.

Cette association constituée d’anciennes victimes du trafic d’êtres humains a ouvert un centre d’accueil pour recueillir la parole des femmes victimes. Leurs rêves, leurs désarrois, leurs espoirs sont autant de choses qui sont abordés dans ce centre.

L’association veut aller plus loin en donnant la parole aux Migrantes à travers le monde. Ces femmes ont décidé d’être actrices de leur vie et d’informer les autres femmes des dangers de la prostitution et sur la désillusion des voyages en Europe. Merci!