Le projet pharaonique ou « wakandesque » initié par l’artiste Akon a déjà posé sa première pierre au Sénégal. Alimenté en énergie solaire, la ville est un bijou écologique dont l’architecture des bâtiments correspondrait à des sculptures que l’on trouve dans le pays.

Mais contrairement à l’enthousiasme que suscite cette ville dans la diaspora afrodescendante, un certain nombre de Sénégalais expriment leur doute face à cet ensemble architectural qui sort de l’ordinaire. Parmi eux, Nzinga Mboup, un archirecte Sénégalais qui trouve que les matériaux utilisés, principalement le métal, sont incompatibles avec le climat très chaud du Sénégal. Cela dit, on peut aussi entendre une pointe de déception dans sa voix. En effet, aucun architecte Sénégalais, ni aucun chef de projet Sénégalais n’a été appelé pour ce projet pourtant porté par un enfant du pays.

S’il est indéniable qu’Akon ait voulu que le peuple Sénégalais profite de la ville futuriste, l’artiste voulait aussi en faire un havre de paix pour riches Afroaméricains désireux de quitter leur pays où règne le racisme et toutes sortes de discrimination. De plus, même si l’artiste a avancé 4 milliards de dollards de sa poche, le projet de contruction coûte la modique somme de 6 milliards de dollars. Il lui faut donc ouvrir le marché aux grosses fortunes américaines pour pouvoir rembourser les 2 milliards de dollards restants.

De toute façon la ville n’a pas une vocation résidentielle. On y compte que 6 bâtiments de 30 étages. La ville est plutôt conçue comme un complexe touristique qui permettra au Sénégal d’augmenter ses ressources financières.

Akon City a toutes les chances de tenir ses promesses. Modernité, prouesse technologique et écologique, défi artistique, tous les ingrédients sont là pour attirer les touristes et la manne financière qu’ils représentent. L’enfant du pays permettra-t-il au Sénégal de devenir plus fort économiquement? Il est à noter que tout paiement dans Akon City doit se faire en utilisant la cryptomonnaie Akoin.

