La Jamaïque, pays de Bob Marley et de nombreux Rastafaris, est le théâtre d’une affaire bien étrange. En effet, la cour suprême vient de donner raison à une école qui refuse d’accueillir une enfant avec des dreadlocks.

En 2018, l’école de Kensington a demandé aux parents de la fillette de 5 ans de couper ses locks pour des raisons de respect des règles de l’école et pour des raisons d’hygiène. Alors, la famille décide de porter l’affaire devant les tribunaux en 2019.

Le père, Mr Virgo, producteur de musique Raggae, pointe du doigt le racisme systémique qui se cache derrière une telle demande et s’étonne de la décision de la cour.

Plusieurs stars du monde Reggae ont exprimé leur indignation dont Vybz Kartel qui a posté la photo d’un article portant sur ladite situation avec le commentaire suivant “Democracy dies in darkness”. ( la démocratie se meurt dans l’obscrité)

Alors que le pays célébrait son indépendance ce 1er août, cet événement montre que le colonialisme a laissé des traces indélébiles. Mais ce n’est malheureusement pas la première fois que la Jamaïque fait preuve d’injustice de ce genre. La Jamaïque, malgré la statue de Bob Marley et la présence de nombreux Rastafaris dans les pubs destinées aux touristes, a une longue histoire de discriminations des Rastafaris. On se souvient tristement du Coral Garden Incident en 1963 quand 3 Rastafaris ont perdu la vie et 150 furent arrétés et rasés par la police. Certaines sources disent même qu’ils auraient été torturés.

C’est pourquoi l’affaire Virgo s’inscrit dans la triste histoire des discriminations faites aux Rastafaris. D’ailleurs, de son côté, la famille Virgo compte faire appel et refuse catégoriquement de couper les cheveux de la petite fille.