
Les hommes et les femmes restent de manière équitable à la maison pendant le confinement mais ce sont toujours les femmes qui cuisinent selon un sondage ifop.
Du côté des femmes…
71% des femmes estiment que cette tâche leur incombe le plus souvent, contre 21% qui considèrent que cette répartition est égalitaire entre les deux membres du couple et à peine 8% que c’est leur conjoint qui en fait le plus.

Du côté des hommes…
Et si les regards croisés entre femmes et hommes ne sont pas complètement symétriques (par exemple 22% des hommes estiment qu’ils en font plus), il n’y en a pas moins une certaine convergence pour reconnaître que les femmes préparent davantage les repas au sein des foyers confinés.
Une autre question de l’enquête montre d’ailleurs que peu d’hommes vivant en couple participent plus à l’élaboration des repas qu’avant le confinement : 21%, soit moins que le nombre de femmes (25%) mettant plus la main à la patte en période de confinement.
En bref
Ainsi, cette étude confirme l’une des grandes constantes repérées concerne la division sexuelle des tâches relatives à l’alimentation (Warde et al., 2007), à savoir que l’activité culinaire reste inlassablement une affaire de femmes… La comparaison avec une enquête menée en 2017 montre que chez les couples hétérosexuels, la charge repose même un peu plus sur les épaules des femmes en période de confinement (60%) qu’auparavant (58%).
S’il a fortement baissé durant les dernières décennies, le temps de préparation culinaire reste en période de confinement une activité majoritairement féminine alors même qu’il appelle un ensemble de tâches qui pourraient être partagé (planification des menus, achats alimentaires, transport des achats, stockage des denrées alimentaires, anticipation et préparation des repas, service, vaisselle, rangement, etc.). En outre, les femmes conservent la « charge mentale » (Haicault, 1984) d’un approvisionnement anticipé qui n’est pas quantifié dans cette enquête.
VJV