Maré Ndiaye, « torturée » par la police pour avoir dénoncé les conditions difficiles des soignants

Garde à vue. Violence policière. Son crime? Avoir voulu dénoncer les mauvaises conditions dans les hôpitaux en particulier celui de Mulhouse.

Maré Ndiaye est aide-soignante dans un hôpital alsacien. En première ligne pour la défense contre le coronavirus, Maré connait la réalité du terrain.

Le 25 mars 2020, lors de la visite du président Emmanuel Macron à l’hôpital de Mulhouse, elle se rend devant l’hôpital en espérant rencontrer le président. Mais c’est face à un mur de policiers qu’elle se retrouve.

Alors, elle se met à hurler sa douleur et sa colère. L’hôpital manque de moyens, de masques, de respirateurs artificiels. Les soignant sont obligés de faire des choix inhumains. Il faut choisir entre les patients qui vont vivre et les patients qui vont mourir faute de places en réanimation.

Maré Ndiaye

Maré hurle, hurle. Elle veut plus de moyens pour les hôpitaux du grand-est. Elle crie pour tous les soignants qui vont au contact de malades sans masques, sans protection. Elle crie à l’aide. Mais le président ne l’entend pas.

Au bout de quelques minutes, les policiers s’approchent d’elle. Ils sont plusieurs. Ils l’emmènent un peu plus loin, à l’abris des regards, à l’abris des objectifs.

Là, selon son témoignage, ils l’emmènent dans la voiture et la plaque contre la portière.

Sur le trajet vers le commissariat, Maré dit avoir subi une véritable « torture ». Les policiers font pression sur son ventre. Alors, pour atténuer la douleur, elle fait croire aux policiers qu’elle est enceinte. Ces derniers lâchent un peu de pression. Ils font aussi pression sur son cou. Maré a peur. Alors, dans un acte de désespoir, elle parle à haute voix à son fils qui n’est pas là et lui demande de porter plainte si jamais elle meurt dans cette voiture. Alors, en entendant ces mots, les policiers libèrent son cou. Maré a très peur. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle sera placée en garde à vue puis sera libérée.

Elle garde des séquelles physiques et surtout psychologiques de cette arrestation. Comment ose-t-on la traiter comme ça? Elle travaille à l’hôpital. Elle s’occupe de patients atteints de covid-19. Elle risque sa vie et on la roue de coups?!

Encore un triste exemple de violence policière. Entre incompréhension et colère, LRFA apporte tout son soutien à Maré Ndiaye.

Bonsoir à toutes et à tous voici ma liberté d’expression en criant ma souffrance de mal être de manque de moyens dans les Hôpitaux du Grand- EST et de MULHOUSE où j’ai exercé Aux Services des Urgences SMURS et REANIMATION MEDICALE, en cardiologie et en Médecine Interne soins intensifs, en gérontologie, ET en soins ambulatoires. Je disais donnez-nous des moyens médicaux pour nous protéger car les soignants ont des familles et je ne veux plus de mort des soignants contaminés, par manque de moyens, stop les morts de coronavirus ,  donnez-nous des respirateurs c’est ça qui sauve des vies; si je le dis aujourdhui c’est parce que je suis en vie mais demain si j’ai le coronavirus je vais mourir par manque de respirateurs. Demandez de l’aide aux allemands et aux suisses car ils sont à côté et personne ne vient nous aider. Au secours Monsieur le Président pour les hôpitaux de Mulhouse.  Mon soutien aux soignants et ma souffrance de manque de moyens m’ont coûté  une garde à vue et des violences policières de Monsieur Macron. Ils ont failli me tuer en route dans leur voiture. C’est une indignation et une humiliation mais je ne regrette rien pour la protection de tous les soignants du Grand-EST et pour tous les morts du coronavirus par manque de moyens à l’assistance vitale de personnes en difficultés respiratoire et il faut faire un choix de vie pour des patients alors que tout le monde à le droit de vivre quelque-soit son âge. La liberté d’expression se meurt en FRANCE.  Merci à tous les soignants qui m’ont appelés et soutenus et merci de m’avoir transmis la vidéo.

~Maré Ndiaye

VJV

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